On se souvient du boycott des radios françaises de la rencontre Manchester United – Marseille du 15 mars dernier. En effet, le club anglais réclamait le versement des droits de diffusion de la rencontre soit 26 000 € par radio. La pratique est légale car l’UEFA autorise les clubs à fixer leurs propres tarifs pour les matches de Ligue des Champions. Manchester a bien essayé de réduire de moitié le montant, rien n’y a fait, il fallait regarder, et surtout écouter, TF1 exclusivement ce soir-là.
Les radios se défendent d’être différentes des télévisions qui, elles, diffusent un spectacle alors que, sur les ondes, la mission est dite « d’information ». S’il faut payer pour informer, où va le monde ? Qu’en est-il du droit à l’information propre à tout citoyen ?
En France, deux personnalités ont essayé de changer cette tradition de la gratuité des droits accordés aux radios, sans réussite :
À la fin des années 1980, Claude Bez, président des Girondins de Bordeaux, a tenté de sélectionner les journalistes qu’il souhaitait accréditer et cela avait conduit à un boycott de tous les journalistes français (radio et presse écrite) d’une journée complète de championnat. Le foot avait ainsi (momentanément) disparu des pages Sports…
En 2002, Gérard Bourgoin, alors président de la Ligue Nationale de Football, a voulu imposer un système de droits pour les radios dans un souci d’augmenter les recettes du foot français. Mais Jean-François Lamour, Ministre des Sports à l’époque, avait soutenu l’Union des Journalistes Français, répondu « Niet » et même généralisé l’interdiction aux matches de rugby du Top 14.
C’est maintenant au tour de l’AIPS (l’ Association Internationale de la Presse Sportive) de soutenir les journalistes français et de demander à l’UEFA de revoir ce principe. Michel, que peux-tu faire ?
C Mon Foot 