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Le modèle « socios », avenir du foot français ?

Cent cinquante mille à Barcelone, 80 000 au Real Madrid (dont Florentino Perez), 35 000 à Bilbao : le phénomène « socios », où le club appartient véritablement aux supporters, fat partie de intégrante de la culture espagnole, de génération en génération. Par exemple, Florentino Perez, l’actuel président, est le socio numéro 10 228 du Real Madrid. Ce modèle, qui rapporterait une manne financière non négligeable à des clubs qui en manquent cruellement, est-il « exportable » en France ? Abono12_13
« Nous sommes ouverts à un investisseur extérieur », Nicolas de Tavernost, président des Girondins de Bordeaux, l’a déclaré récemment et la quasi-majorité des présidents de clubs de L1 sont dans ce cas. Alors, outre l’arrivée d’un mécène (Paris, Monaco, Lens) la solution pourrait venir « en interne », de ses propres supporters. Christian Alvarez, fidèle supporter de Bordeaux, auteur de la pétition signée par 4200 personnes pour sauver les Girondins, va plus loin et propose l’idée d’un club de socios, qui serait actionnaire minoritaire du club et qui pourrait apporter, à terme, autant que les 4 sponsors déjà présents au club (soit environ 10 millions d »euros). Comme au Real ou au Barça.

Chaque « socio » verserait 230 € à l’entrée puis une subvention comprise entre 75 et 150 € chaque année. Objectif : 10 000 socios la première année (plus de 10,5M d’euros collectés), 35 000 après 5 années (plus de 35M collectés, dont 9M sous forme de subventions annuelles). Trop ambitieux ? Les 4 200 signataires de la pétition sont-ils prêts à s’investir en tant que socios ? Dur d’anticiper la mobilisation pour un phénomène si frais en France.

Socios
(cliquez sur l’image pour agrandir)

« Le club est au courant de notre projet, précise Christian Alvarez, dans lequel je prouve par A+B que le club avait tout à gagner. D’autant plus que cela me paraît tout-à-fait réalisable, la réussite de la pétition prouve qu’un nouvel élan est possible. Nous serions un véritable partenaire financier pour M6 et je tiens à préciser que nous ne sommes pas dans une logique d’opposition à la direction actuelle mais de partage. Le supporter actuel se sent de moins en moins concerné alors qu’en étant « socio », il serait davantage impliqué : tous les socios sont égaux, il n’y a pas de « simple socio ». Enfin, pour une société de média comme l’est M6, cela pourrait leur donner une image formidable que d’être les premiers à ouvrir le club à ses supporters ! »

Vote aux assemblées générales de l’association, droit de regard sur les décisions de la SASP (en tant qu’actionnaire minoritaire), réduction sur les prix des places au stade : la possession de la carte de membre a aussi pas mal d’avantages du côté du supporter. Alors, le modèle « socios » du gagnant-gagnant ?

Une réponse à “Le modèle « socios », avenir du foot français ?

  1. Un très bon questionnement, qui, à mon avis, aura beaucoup de mal à prendre dans notre pays. Actuellement, le mouvement supporter subit un acharnement médiatique et se voit diaboliser par tous. Si seulement ce modèle pouvait sauver l’esprit de notre football..

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