Grande supportrice de la Roma, Alessandra Bianchi revient sur le début de saison quasi-parfait des hommes de Rudi Garcia avec un gros plan sur l’entraîneur français.
Personne à Rome ne s’attendait un tel début de championnat. Surtout personne ne connaissait Rudi Garcia. Le seul Rudi connu à Rome était un certain Vœller (1987-1992). Mais Garcia, à part les blagues sur son nom de famille (NDLR : quand il est arrivé, la blague des Romains c’était de dire qu’ils attendaient Zorro et qu’ils ne voyaient arriver que le sergent), était un parfait inconnu, sauf pour les passionnés de foot français ne s’arrêtant pas au PSG, à l’OM ou l’OL. Il faut être spécialiste pour savoir qu’il a gagné à Lille, qu’il est un entraîneur doué, un fin tacticien et un subtil psychologue.
A Rome tout va vite. Comme à l’époque des gladiateurs, on peut montrer ou pas le pollice verso (NDLR : littéralement pouce vers le bas). Quand Garcia est arrivé, il a trouvé presque pire qu’un pollice verso : une sorte d’indifférence, une froide curiosité de la part des supporters. Les gens espéraient surtout que ce n’était pas un autre pari perdu après Luis Enrique, Zeman et Andreazzoli : deux ans d’enfer sans l’Europe, sans gagner un derby ou un match important (ou presque) plus la blessure de la finale de la Coupe d’Italie perdue. Garcia n’a pas fait des déclarations incroyables, ni ne s’est présenté comme le Messie. Il a étudié, pas seulement l’italien, mais le Romain, le dialecte, ses gens, la ville, il a compris, il a agi.
Sa grande force, au delà du classement et des ses dix victoires d’affilé, record du championnat italien, est d’avoir reconstruit un groupe des joueurs, De Rossi le premier.
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