A mi-saison, Lille est troisième de Ligue 1 derrière les ogres parisiens et monégasques, avec 40 points ce qui théoriquement s’apparente à un parcours de champion. On a voulu comprendre les raisons de cette réussite inattendue et le groupe nous a rappelé le Bordeaux de 2009…
La discipline tactique :
Le LOSC doit sa réussite au 4-3-3 mis en place en début de saison par René Girard. Chacun sait ce qu’il à faire, les 4 défenseurs et 3 milieux défensifs permettent d’assurer une base défensive qui manque à la majorité des clubs français.
L’avis de Rodelin : « Il règne dans le groupe une super ambiance qui fait qu’on est tous solidaires les uns des autres. Nous ne travaillons pas forcément davantage tactiquement pourtant. Nous avons fait un gros travail tactique en début de saison, puis un autre avant le déplacement à Paris ( 1-1, dernier match de 2013).
Les consignes sont claires et les joueurs les respectent à la perfection. On étudie aussi beaucoup l’équipe adverse. Enfin, le changement de coach et de dispositif a permis aux joueurs d’être encore plus concernés, ayant des choses à prouver au coach. »
René Girard, la fausse image :
L’entraîneur lillois réalise des prouesses partout où il passe mais rien ne change : il est toujours considéré comme une pleureuse. Rodelin donne son avis : « Il est proche de ses joueurs, les traite comme ses enfants. Il dit clairement les choses. Il sait quand il faut rigoler et travailler. Si les choses sont bien faites, il sait les apprécier. Il saura te remettre en place si ça dérive un peu. Son image ne lui correspond pas du tout. » Certes, il n’est peut-être pas le meilleur communicant du monde mais qu’importe. On cherche encore l’identité d’un joueur ayant été au bras de fer avec coach René…
Un gardien emblématique :
Vincent Enyeama (31 ans) a mis un peu de temps avant de s’imposer au LOSC mais il dirige sa défense de main de maître. Avec un vraie méthode :
Rodelin nous explique : « Nous sommes arrivés au club en même temps et je me souviens qu’il était déjà très, très impressionnant. Il est toujours joyeux, à rigoler, à chanter. Jamais il ne s’énerve. Même quand il a encaissé ce fameux but à Bordeaux (ndlr : fin de série d’invincibilité de plus de 1 000 minutes). Par contre, quand il travaille, il est très perfectionniste. C’est vraiment un exemple à suivre ».