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À la découverte d’Anatole Ngamukol

Ngamukol_UEFAC’est l’histoire d’un gars que la France a découvert en juillet dernier face à Lyon, qui était de la génération 1988 à l’INF Clairefontaine et qui a dû s’expatrier pour réussir. Et puis, tout s’est emballé dès qu’il a posé le pied en Suisse…

C Mon Foot : Bonjour Anatole, raconte-nous ta première expérience européenne, face à Lyon au second tour préliminaire de Ligue des Champions (0-1, 0-1) l’été dernier…
Anatole Ngamukol : Je l’ai vécue comme une consécration après une saison 2012-2013 incroyable où j’ai beaucoup marqué. Ces 2 matchs nous ont fait un bien fou et nous ont fait prendre conscience de notre niveau. Sans oublier ensuite ces 2 matchs en barrages de l’Europa League face à la Fiorentina où nous passons tout près de l’exploit (1-2, 0-1). Cela nous sert beaucoup cette saison. J’estime que nous avions vraiment le niveau pour faire de très bonnes choses dans cette compétition.

Le moins que l’on puisse dire est que tu n’as pas pris l’autoroute pour signer à Zurich…
Non, c’est sûr. J’ai démarré à Aubervilliers, ville où je suis né, puis le Red Star et l’INF Clairefontaine avec  les Kembo-Ekoko, Kévin Olimpa, Julien Cetout  ou Yannick Boli. Ensuite, je poursuis ma pré-formation à Reims où je reste 5 années et m’entraîne avec les pros. Je suis brièvement apparu en Ligue 2 mais je n’ai jamais pu décrocher de contrat professionnel.

Comment l’expliques-tu ?
Le directeur sportif de l’époque (ndlr : Olivier Létang aujourd’hui au PSG) n’a jamais répondu favorablement à mes demandes. J’aurais ensuite pu signer à Lille mais une blessure au genou a mis fin à cet espoir.

Tu files ensuite en Espagne…
Je passe ensuite par la case Saragosse avec un contrat semi-professionnel de 6 mois et une option pour 3 années supplémentaires. Je m’entraînais avec les pros (Ewerthon, Cani, Songo’o) mais mon agent de l’époque m’a conseillé de signer à l’échelon inférieur pour jouer davantage. Avec le recul, je n’aurais pas dû l’écouter mais j’ai signé en Segunda B (ndlr: troisième division espagnole) à Palencia. J’étais au milieu d’Espagnols, je ne comprenais pas grand-chose et l’entraîneur ne me faisait jouer que des bouts de matchs.

Donc, tu reviens en France…
L’entraîneur de Roye, Hervé Papavero, que j’avais connu à Reims, propose de me relancer. Le club évolue alors en CFA2. J’espérais faire une grosse saison et partir au mercato d’hiver, voire d’été. Je marque 9 buts et reçoit une proposition du FC Wil en D2 suisse en fin de saison, par l’intermédiaire d’un agent. A 24 ans, je signe mon premier contrat professionnel d’une durée de 2 ans (une année supplémentaire en option).

Et là, tu exploses…
Cela s’est très, très bien passé (ndlr : 27 matchs, 7 buts) et je signe en fin de saison au FC Thoune pour 3 ans ! Bernard Challandes croyait en moi et m’a demandé de jouer comme je savais le faire. Je ne le remercierai jamais assez ! Au bout de 6 mois je signe aux Grasshopers Zurich, club avec lequel je suis lié jusqu’en juin 2015.

Où cela continue de bien se passer ?
Oui, j’ai gagné mon premier titre, la Coupe de Suisse la saison passée et nous sommes actuellement quatrièmes, à 3 points du leader, le FC Bâle. Nous espérons regoûter à la Coupe d’Europe et si possible la plus grande !

Et maintenant, comment vois-tu ton avenir ? Envisages-tu de t’envoler vers un  grand championnat ?
C’est l’objectif ! J’aimerais m’étalonner dans un des 4 grands championnats. Je me sens capable de réaliser de bonnes choses !

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