Emery, l’autre Loco
L’entraîneur basque s’est défini lui-même dans un entretien accordé à El Mundo cette semaine. » Beaucoup d’entraîneurs comprennent mieux le football mais ils ne peuvent pas travailler plus que moi !… Ton centre de vie doit être le football, à 18 heures comme à minuit. Si le joueur prend conscience de cela, il sera compétitif« . Pour préparer cette finale, et comme le confiait Adil Rami sur RMC Info, les joueurs ont visionné tous les matchs à confrontation direct allers et retours de Liverpool dans la compétition. 4 x 180 minutes d’analyse après quoi les mouvements préférés de vos adversaires directs n’ont plus de secret… »Mon principal objectif est de générer de la confiance » conclut-il.
Un public et une culture club
« La Ligue Europa est la seconde femme des Sevillistas ». C’est exactement ça, les jeudis les Sevillistas ont droit de faire faux-bond à leur première femme… Même la semaine de la Feria (à partir du 11 avril) d’autant plus qu’ils se sont bien échauffés l’après-midi de la rencontre. Que dire d’un public qui, depuis quasiment 9 ans à chaque rencontre à domicile et match officiel sur terrain neutre, applaudit à la 16ème minute son Enfant, Antonio Puerta ? Qui, même s’il pleut des cordes (et avec 3 tribunes découvertes) reste célébrer avec ses joueurs la qualification pour la demie et chanter l’hymne del Arrebato a cappella à deux reprises ?
Coke, le chef de file
Dans un vestiaire de plus en plus international, Coke (29 ans), latéral droit de devoir au club depuis 2011, sans génie, est le garant de cette identité chère aux Sévillans : »La force de cette équipe est de savoir souffrir ensemble« . A l’image de son capitaine, Séville sait souffrir: le quart de final retour contre Bilbao (défaite 2-1) en est le meilleur exemple. Les Basques étaient clairement la meilleure équipe sur les 120 minutes de jeu disputées.
Moins bon footballeur que Mariano mais ultra-important dans le collectif, Emery lui a trouvé une place au milieu de terrain dans un Séville encore plus travailleur, au détriment de joueurs plus spectaculaires comme Reyes ou Konoplyanka. Payant.
Petit cadeau de la maison avec cette version locale de l’excellent hymne sévillan interpreté par une Sevillista :