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M’Bia : « Le titre avec l’OM, mon meilleur souvenir ! »

Le Camerounais Stéphane M’Bia (30 ans) est exilé depuis maintenant une année dans la fameuse Superleague chinoise aux côtés notamment d’Ezequiel Lavezzi et Gevinho au Hebei China Fortune FC. Il raconte à C Mon Foot son aventure et revient sur les différentes étapes de sa carrière et de sa sélection, tout fraîchement vainqueur de la Coup d’Afrique des Nations.

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C Mon Foot: Stéphane, tu n’étais pas dans le groupe du Cameroun qui vient de remporter la CAN 2017 mais on suppose que tu as suivi les matchs avec une grande attention…
Stéphane M’Bia: j’étais à fond ! Je parlais tous les jours avec les joueurs. Le coach m’a dit de bien me préparer, que je suis un excellent joueur et il peut compter sur moi dans le futur.

Quel match avez-vous préféré ?
Contre le Ghana en demis (victoire 2-0) , tactiquement très solides. J’ai trouvé l’équipe très disciplinée, qui respectait les consignes à la lettre, on a un très bon groupe et le résultat final ne m’étonne pas du tout.

Donc avant, il y avait moins de discipline ?
Non mais le coach (Hugo Broos) a amené sa touche personnelle. L’ancien coach avait déjà effectué un gros travail en incorporant de jeunes joueurs. Je savais qu’on allait remporter une CAN, soit celle-là soit en 2019 chez nous.

Et toi, rassure-nous, tu n’as pas pris ta retraite internationale ?
Mais non, mais non ! Je suis patriote. Je suis disponible, il n’y a aucun problème !

Le fait de jouer en Chine peut-être ?
Non même pas, c’est une décision technique du coach, que je respecte.

Donc la Chine… Raconte-nous ta « nouvelle » vie…
Je suis avec Pocho Lavezzi et Gevinho, Gaël (Kakuta) était aussi avec nous mais il vient de rejoindre La Corogne. Un peu difficile au début car ma famille n’était pas là, maintenant je me suis adapté à la culture et me suis fait des potes chinois aussi. Je vis dans un appartement à-côté du centre d’entraînement.  Li Hang, Lu Yang viennent me récupérer à la maison, on va jouer au billard, faire du karting… Ca permet de faire passer le temps !

La nourriture, c’est le plus dur ?
Ouais mais le club a mis des chefs à notre disposition du coup ma femme donne au chef un menu chaque soir et il nous prépare des plats européens. Mais j’aime bien les nouilles chinoises, elles sont même meilleures que les pâtes italiennes. Le madarin ? Je comprends des sons mais c’est pas évident.

Le niveau sportif ?
Cette année, le niveau de jeu a augmenté avec l’arrivée de joueurs étrangers mais il y’a aussi de très bons jeunes joueurs ici.

Lesquels ?
Li Hang qui joue avec moi au milieu est super fort. Lu Yang, latéral, aussi. Ils vont dans le championnat de France, ils jouent. Ils m’ont bluffé !

 

Ce but dans les arrêts de jeu contre le FC Valence (défaite 3-1) en demi-finale retour d’Europa League en 2014 et qui qualifie Séville pour la finale est-il ton meilleur souvenir sportif ?
C’est un bon souvenir mais mon meilleur souvenir c’est le titre de champion de France avec Marseille en 2010 sur le match face à Rennes, mon club formateur (3-1). Etre champion avec Marseille… c’est spécial, il faut avoir joué là-bas pour savoir ce que cela signifie. Mes enfants sont nés à Marseille, je me suis marié là-bas…

 

Ton départ pour Trabzonspor après deux saisons à Séville a un peu surpris sachant que vous aviez remporté deux fois l’Europa League…
J’étais OK pour continuer mais j’étais libre, Séville et mes agents ne se sont pas mis d’accord. Je n’ai jamais joué en Serie A alors nous avons ensuite discuté avec l’Inter cet été-là, le projet m’intéressait mais mes agents n’étaient pas d’accord par rapport à certaines clauses qui n’étaient pas avantageuses pour moi. Trabzon et Galatasaray sont alors arrivés, Galatasaray avait ma préférence mais on a décidé de faire 6 mois-1 an à Trabzonspor pour me faire connaître en Turquie et ensuite signer à Galatasaray ou Besiktas, qui m’a contacté ensuite. C’était ça l’idée. Et en janvier 2016, j’ai signé 3 ans en Chine.

Tu ne resteras pas 3 ans en Chine…
(Rires) On verra, je suis bien pour le moment en Chine. Je n’ai pas encore joué en Italie, donc pourquoi pas… Les gens me mettent à l’aise ici, je suis à 1h45 d’avion de Shanghaï, le pays est vraiment beau. Après, on verra sur la durée…

As-tu un regret dans ta carrière ?
D’être parti de Marseille un peu tôt (après deux saisons). Le club avait des problèmes financiers et devait vendre. J’aurais souhaité rester au moins 6 mois de plus et signer ensuite dans un grand club. Le club a accepté l’offre des QPR, je suis content d’avoir aidé l’OM.

Un club comme Arsenal, à ce moment-là, aurait pu venir aux nouvelles et c’est un autre standing que QPR…
J’ai rencontré Arsène Wenger à l’époque quand je jouais à Rennes, avant qu’ils ne prennent Koscielny. Ensuite l’année du titre, Marseille demandait 18M pour mon transfert, c’était beaucoup. QPR m’a acheté pour 7-8M l’année suivante.

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