Le Malaga FC est officiellement relégué en Liga 123 (deuxième division) depuis jeudi et la défaite à Levante (0-1), à la dernière seconde de la rencontre… Comme un symbole de la saison malagueña… Et reçoit la Real Sociedad pour le premier match du « reste de sa saison ». Ambiance.
Devant 14 000 spectateurs, soit la deuxième plus basse affluence de la saison après un Malaga-Espanyol (0-1) un lundi soir de janvier, et après une grève des encouragements des ultras boquerones de 5 minutes, les locaux font face à 11 joueurs basques et tout un stade. Le cheick Al-Thani, propriétaire du club, José Gonzalez, le coach et Mario Husillos, le directeur sportif, sont les cibles. Le chant est remixé à toutes les sauces.
Adrian ouvre le score pour les locaux à la 11ème minute de jeu. Il n’aurait pas dû. Bronca géante et sifflets. « Malaga es de Primera ». Enfin, dans un an au minimum.
Peu à peu, l’atmosphère se détend, En-Nesyri double la mise et s’excuse. Malaga joue bien, comme parfois cette saison, et le public en est conscient et se prend de « Olé » pour ponctuer une action « toque » sans fin des Boquerones. Le supporter andalou se détend, son Malaga joue bien. Il décuve aussi peut-être petit-à-petit de sa soirée de la veille, probablement dans les bars dansant des Alamos, situés dans la ville voisine de Torremolinos. Mi-temps: 2-0.
« Al-Thani: vete ya », le tube de l’été
Chory Castro, l’un des plus vaillants cette saison, sort blessé et laisse place à Keko Gontran, l’ancien grand espoir de la Roja et champion d’Europe des U17 en 2008, qui a suscité beaucoup d’espoirs lors de sa signature à Malaga en juin 2016. Exclusivement ailier droit droitier dans un 4-4-2, il n’a pas su/pu faire évoluer son registre. Un petit Walcott, Lennon, Jesus Navas… Il est malheureusement devenu le symbole de ce Malaga 2017-2018, « ne court pas » et déçoit… Comme la plupart des recrues estivales ou hivernales : Ideye Brown, Maxime Lestienne, Isaas Success, Adalaberto Peñaranda, Borja Baston, Samu Garcia, Esteban Rolon, Kuzmanovic… D’où les charges envers Mario Husillos, l’homme qui les a fait venir… Seuls Diego Rolan et Ignasi Miquel ont été au niveau.
Flashback: en juin 2010, le cheikh Al-Thani achète le club de Malaga et investit pour faire progresser les Andalous : Julio Baptista, Van Nistelrooy, Toulalan, Joaquin, Cazorla et blinde ses jeunes pépites: Isco pour l’équipe première, Samu Castillejo et Pablo Fornals pour l’école de foot. Jusqu’à atteindre la quatrième place de Liga saison 2011-2012, qualificative en Ligue des Champions et écrire la plus belle page de l’histoire du club lors de la saison suivante et ce quart de finale de Ligue des Champions perdu face à Dortmund à la dernière seconde sur un but hors-jeu (2-3)…
Triste anniversaire des 10 ans de première division
Après une superbe seconde partie de saison dernière, avec notamment des victoires face à Barcelone, Valence, Séville ou le Celta Vigo, la confiance est naturellement maintenue envers Michel, éphémère entraîneur de Séville et de l’OM. Malheureusement, la dynamique se rompt l’été dernier, le début de saison est catastrophique et la direction tardera trop à se séparer de l’ancien numéro 10 du Real Madrid. Le 13 janvier 2018, José Gonzalez prend la relève, l’équipe reprend un peu de vigueur mais ne parvient pas à concrétiser ses occasions. Diego Rolan est le « meilleur » buteur du club avec 5 réalisations, devant Chory Castro (4 buts) et En-Nesyri et Adrian (4 buts), le fils de… Michel.
De 2013 à 2018….
Composition de Malaga pour le quart de finale retour contre Dortmund en 2013:
Caballero; Gámez, Demichelis, Sánchez, Antúnez; Toulalan, Camacho, Joaquín (Portillo, m. 87), Duda (Eliseu, m.74); Isco y Baptista (Santa Cruz, m. 84).
Composition de Malaga pour la rencontre face à la Real Sociedad, dimanche 22 avril 2018:
Roberto; Rosales, Luis Hernández, Ignasi Miquel, Torres (Diego González, m.52); Lestienne (Ideye, m.77), Lacen, Iturra, Chory Castro (Keko, m.46); Adrián y En-Nesyri.