Le Real Betis Balompié est en train de réaliser sa meilleure saison depuis une dizaine d’années avec un style de jeu hyper moderne et spectaculaire.
Depuis l’arrivée de Enrique (Quique) Setién Soler à sa tête en 2017, le Betis a toujours joué un football offensif. Très peu équilibré au début avec des scores fleuves tous les quinze jours (4-2, 5-4,…), il a atteint une certaine maturité depuis un an. Pour sa troisième saison, qualifiés pour la Ligue Europa après une belle 6ème place la saison dernière (devant son rival éternel le FC Séville), Les Beticos confirment cette saison ave une 7ème place actuellement et surtout une demi-finale de Coupe du Roi (2-2 à la maison à l’aller contre Valence) avec la perspective de la finale qui se jouera dans leur stade Benito Villamarin.
Quelles sont les idées de jeu du Betis ?
La relation Canales-Lo Celso : la principale arme de cette équipe est la possession. Et cela passe par son duo d’artistes gauchers au milieu de terrain. Buteurs et passeurs, ils tiennent l’équipe à bout de bras. Ils mettent du coup en évidence un des défauts de l’équipe : l’absence d’un buteur à au moins 10 buts. Loren est très fin et utile dans le jeu mais n’a inscrit que 4 buts en Liga.
La relance propre de son propre camp : le concept de relancer court est ici poussé à l’extrême. Pau Lopez, le gardien de but catalan, est en quelque sorte le numéro 10 de l’équipe ! Julien Stéphan, le coach rennais, le confirme : « Je veux louer la philosophie défendue par leur entraîneur , poursuit-il. On a disséqué un grand nombre de matchs, c’est très plaisant à voir parce que ça repart beaucoup de derrière avec une utilisation importante du gardien de but. »
La défense à 3 : normalement articulée autour de Bartra, l’ancien du Barça et international espagnol, mais blessé et absent à Rennes, elle est inamovible dans l’esprit de Setién. Aissa Mandi, l’ancien Rémois, a explosé en Espagne. Le Marocain Feddal et Sidnei devraient l’épauler.
William Carvalho, la tour devant la défense : le milieu défensif portugais de 26 ans, recruté cet été pour 20 millions pour remplacer Fabian Ruiz parti à Naples. est impressionnant dans la conservation et la transmission malgré des allures de (faux) lent.
Joaquin, l’idole : incroyablement résistant malgré ses 37 ans et son côté bon vivant, le natif du Puerto de Santa Maria (Cadix) est la touche locale et le héros des Beticos. Plutôt joker de luxe cette saison, il a excellé dans ce rôle dans le derby en septembre dernier, donnant la victoire à 10 minutes de la fin. Rien de mieux pour la cote de popularité.